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Jours dans le pays : 4 jours

Km dans le pays : 500

 

 

Le vendredi XXX mai on attaque donc la Sani Pass. Les derniers lacets sont assez costauds. Ils sont situés entre les deux postes frontières. 4x4 obligatoires sinon le poste frontière sudaf ne laisse pas passer. Le soir les sudafs ferment la frontière à 17h00 et le Lesotho à 18h00.
Ca monte raide mais ce n'est pas technique, pour notre part, entre notre poids et les cailloux, on a monté tous les derniers lacets en 1ière courte et on a manoeuvré dans deux virages un peu serrés pour le rayon de braquage de notre paquebot.
Mais quel spectacle ! c'est vraiment beau. Super vue sur la vallée et l'AS et tout ça accroché à flan de montagne sur des tas de pierres...
Une fois en haut sur la terrasse du Sani Top chalet (le Pub le plus haut d'Afrique), encore plus beau. Par contre le temps n'est pas le même, il fait 7° (sous abri) et le vent se lève. On se met donc à l'intérieur pour savourer une boisson chaude, on nous allume la cheminée (on est les premiers de la journée, on a tout le pub pour nous) et on admire la vue à travers la baie vitrée. Dans la journée le vent s'intensifie. Nous faisons quelques cours et décidons de manger au chalet le soir, bien au chaud. Nous campons gratuitement sur le parking du Pub. Greg qui devait indiquer des coins à truites à Hugo ne montera pas mais vu le vent et le froid les truites n'ont rien à craindre...
Nous papotons avec son collègue de voyage et de Land.
Le soir sur le parking alors que tous les visiteurs à la journée étaient repartis depuis quelques heures, arrive un land 90 bâché, sans fenêtre avec deux énergumènes à l'intérieur amitouflés dans tout ce qu'il avait pu certainement trouvé dans leur garde robe. Bien sur, on se présente, on copine (land oblige). Le 90 est l'éclaireur d'une expédition de Kingsley Holgate comprenant une douzaine de land.
Le gars nous met vite dans le coup, "ce soir il n'y aura que des lands sur ce parking, alors considérez vous comme des nôtres, d'autant plus avec un land français et rendez vous au pub. Kingsley sera content de parler avec vous." Bon, rendez vous pris.
Effectivement, quelques minutes plus loin, le parking est pris d'assaut par le reste de la troupe.
Petit aparté sur Kingsley Holgate. Je ne le connaissais pas avant d'avoir acheté des magazine 4x4 en AS. C'est un gars qui a parcouru pas mal l'Afrique depuis des années, en famille et qui organise maintenant des expé sponsorisées par Land Rover (et d'autres) avec souvent un coté humanitaire. La dernière était le tour de l'Afrique par la côte (et il n'y a pas que des pays sympas) en 448 jours. Il a fait aussi le tour du monde en suivant le tropique du capricorne et d'autres. C'est un personnage médiatisé en AS qui incarne l'aventure africaine des premiers explorateurs.
Quel pied de se retrouver au milieu d'une telle expé (celle là durera 100 jours à travers l'Afrique australe). On parle land, pays, expériences...
Le matin c'est lui qui insiste pour qu'un de ces potes nous prenne en photo devant le "land français". Deux, trois accolades aux enfants et on se quitte, rêveurs... eux, on ne sait pas mais nous oui...

Et on part nord par la piste. Avant Mokhotlong, on prend un raccourci, pas souvent employé... C'est raviné de partout. Ce raccourci nous fait économiser des km mais pas forcément des sec. Mais c'est beau !
Ensuite on enchaîne des km de pistes relativement bonnes, à part quelques endroits ravinés. Nous croisons beaucoup de cavaliers, bien protégés contre le froid à grands renforts de cagoules et de couvertures dans lesquelles ils se saucissonnent. Nous passons quelques villages, assez colorés et beaucoup d'habitations isolées. Ce qui nous étonne, c'est que chaque maison a ses toilettes. Elles sont à quelques mètres de l'habitation et chacune possède son évent pour la fosse. De ce coté là, on est également loin de l'Afrique de l'ouest.
Dans la journée nous passons plusieurs cols dont un à plus de 3200 m.
A un carrefour, alors que nous faisons le point (droite ou gauche ?), une personne vient prendre des nouvelles de nos compétences en navigation. Et il se trouve qu'il tient un lodge à une vingtaine de km dans la direction que nous suivons (à gauche). Très bien ce sera notre halte pour ce soir. Nous parvenons là bas et cherchons un endroit à l'abri du vent (il a repris de la force) pour éviter les désagréments de la nuit à Sani Pass. Il a fait tellement de vent et nous étions tellement mal abrités (c'est à dire en plein vent) que nous avons été balancés de droite à gauche toute la nuit. Certains ont frisés la nausée (pas de noms...), d'autres se croyaient sur un bateau et tous ont mal dormi. Cette nuit sera meilleure par contre nous ne mangeons pas au resto et il faut cuisiner dehors.
Heureusement, le matin le soleil est là et nous chauffe. Cette nuit on eu 0°c, au plus bas...
On décide donc de faire court au Lesotho. C'est magnifique, y a pas à dire mais on se les ...
On fera notre trajet sud (un peu plus rapidement que prévu) et basta.

Du lodge Mashai, on continue vers Séhlabathébé. Lorsque nous partons, les gars nous recommandent d'être prudents et d'aller lentement avec notre paquebot ( ...?). On leur répond que l'on a fait la Sani Pass (quand même). Ouai, d'accord, nous répondent-ils, mais là c'est différent, c'est raviné et plus technique.

Ha bè ouai, plus technique, tu l'as dit et il ne faut pas se louper. Sur plus de 50 km, la piste a été rafistolée tant bien que mal après les pluies. C'est étroit, ça monte (bon ça, ça va) et ça descend bien raide dans des pierriers (ça, ça va moins bien), on croise les ponts tous les 10 m et il y a du gaz et souvent dans les lacets il faut manoeuvrer.
Et on entend les mouches volées dans le 4x4 parce que le premier qui moufte ça va c... !
Le conducteur est concentré et il a besoin de silence !
Ensuite sur 150 km, la piste a été également rafistolé mais à la base, elle était beaucoup moins endommagée donc ça va mieux (c'est subjectif).

Pour résumé cette étape, un super terrain de jeux (ça aussi c'est subjectif) dans un cadre sublime...
C'est vraiment beau, chaque virage est une découverte. On enchaîne les gorges, les vallées, les rivière, les cascades et il y a une profondeur de champs à s'y perdre.

En fin de journée on récupère du goudron (que l'on avait perdu depuis Himeville) et l'on continue à plus grande vitesse. Et ça monte toujours pour mieux redescendre derrière. Parfois on monte en seconde, faut dire qu'ils ne s'embètent pas trop à casser la pente lorsqu'ils dessinent les routes par ici.
Dans l'aprem on arrive à un poste de douane mais pas celui que l'on veut prendre. Nous voulons aller plus loin pour voir des empreintes de dinosaures. Nous parlons avec un douanier et il nous indique un bosquet où nous pouvons bivouaquer, cool. On calcule bien la position du vésicule par rapport au vent et on commence à cuisiner, dehors.
Nous cuisinons entre 17 et 17h30, nous mangeons dans la foulée, vers 18h30, grand max, c'est torché et après position dodo dans la quelle on regarde quelques épisodes de Kamelott (Henri et Marie nous ont passé cinq saisons... y a de quoi faire...). Vers 19h30 / 20h00, extinction des feux jusqu'à 7h00 / 7h30 le lendemain. Voilà nos horaires de soir. Vous remarquerez que nous nous tapons, tout de même (pour ne pas dire, quand même) des nuits de onze à douze heures.
Nos échanges ont évolué considérablement, dans la forme, depuis que nous Kamelottisons. "Maman, Jo, elle arrête pas de faire sa Guenièvre.", "Et toi, tu crois pas que tu fais ton Perceval ?", "C'est pas faux !". On y passe tous et les enfants ne sont pas les derniers pour rapprocher certaines de nos phrases ou de nos actions à des personnages de la série. C'est simple, dans nos bons jours, à quatre, on est capable de faire de l'ombre à toute la table ronde... "C'est pas faux".

Le bon coté des températures plus que fraîches que nous rencontrons depuis le Drakensberg, ceux sont les repas du soir. On se lache à faire des plats qui par 40° ne nous disaient pas grand chose : Ragoûts, saucisse / lentille... les trucs d'hivers made in cocotte minute, quoi. Ou alors des BBQ, qui sont plutôt des trucs d'été chez nous mais le feu ça tient chaud au grand air.

Le lendemain, nous partons pour les footprints. Après quelques heures de route, on trouve le hangar qui abrite la fameuse dalle. Bon, c'est émouvant de penser que ces bestioles ont marché là y quelques millions d'années mais c'est pas non plus transcendant. Et puis c'était pas des gros... Les parents ont fait de leur mieux pour rendre la visite pédagogique et on a tracé, vers l'AS.
Les formalités se sont passées aussi bien qu'à l'entrée et pour la suite rendez vous sur l'autre carnet de route...

Ceci dit, le Lesotho est vraiment splendide. Les gens sont cool, on peut bivouaquer quasiment partout et les paysages sont à couper le souffle. Il nous manquait juste quelques degrés et nous aurions pu y passer un paquet de temps.

Sani Pass, ça monte...

et en haut !

Tu laisses juste un peu pousser ta barbe et c'est bon, t'auras le look aventurier.

Piste

Trafic

 

Du mohair

 

Climat : Grand froid la nuit, jusqu'à 0°. Le jour ça peut aller lorsqu'il n'y a pas de vent...
Faut dire que c'est l'automne

 

Budget :
Change :1euro = 11.5 R
Internet :

Gasoil :
Camping :50R (adultes), gratuit pour les enfants et oui, ici ils ne payent pas... (Lodge Mashai), le reste en bivouac, ici on peut ...

Frontière : pas de soucis . 8R à payer pour la voiture.

On peut payer en Rand au Lesotho.

Internet :

 

 

 

Santé :

 

Mécanique :


   
   

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